Explication ? On en est là !

Aujourd’hui je ferais un article assez court, mais, à la suite d’avis et de lecteur, je me suis rendu compte qu’une majeur partie des parents d’aujourd’hui se refusaient à faire croire au père noël à leur enfant (ou encore les fées, les dragons, la magie etc…)

Alors on en est là ? Imaginer sans croire !

Je suis dépité, je tiens à préciser que je ne JUGE PAS ! juste que je ne comprend pas. J’ai bien vécu le fait d’apprendre que le père noël n’existait pas, comme pour les fées ou les dragons, j’étais une gamine enfermée dans son monde de fantaisies, avec mes frères ont été des héros dans un monde mi-moyen-âge, mi-révolution, de simples bouts de bois devenaient des épées, des tendeurs à linge des magasins, des arbres des châteaux forts, la chienne devenait le dragon à pourfendre, les couvertures des grottes dangereuses, de simples bouts de tissus des capes, des robes de princesse ou encore de magnifiques trésors. On imaginait tout ceci car on y croyait vraiment, les fleurs et les plantes abritaient des fées et le tas de sable des gobelins, la terrasse du jardin devenait un théâtre et le balcon une falaise à franchir.

Jamais mes parents n’ont joués avec nous, jamais ils ne démentaient ou affirmaient nos élucubrations fantastiques, ils nous laissaient même dans nos questions, alors on y croyait sincèrement, du plus profond de notre coeur. Après avoir vu « Toy story » j’ai longtemps cru (encore parfois aujourd’hui) que mes jouets étaient vivant quand je partais à l’école, j’ai longtemps attendu à ma fenêtre que Peter Pan vienne me chercher pour partir au pays imaginaire (je laissais même ma fenêtre ouverte ce qui me valait parfois des petites remontrances), que mes poupées allaient me tuer dans mon sommeil si je ne les sortais pas de ma chambre (ça m’a tenu jusqu’à mes 17ans cette histoire)…En contre partie, quand je jouais avec mes Barbies, les histoires étaient bien triste, dépressives, enceinte à 18ans en fac, elles finissaient par se suicider, j’ai joué longtemps avec mes jouets, jusqu’à 13/14ans je crois, je lisais beaucoup, je regardais beaucoup de dessin animé et jouais aussi aux jeux vidéos, je croyais en la princesse Zelda et en Links dans un univers parallèle et pourtant je savais bien que ce n’était qu’un jeux vidéo. Mais cet univers, cette imaginaire, ces croyances profondes, m’étaient essentielle pour ne pas dire vitale.

Donc, après tout ça, tu peux bien te rendre compte que je suis une fille qui était pleine d’imagination jusqu’au jour ou je suis devenue grande et que j’ai compris que tout ce dont je croyais été en réalité un monde trop beau pour continuer dans une vie d’adulte, alors parfois, quand le soir je me couche, quand je joue avec ma puce, je me fais mes scénarios intérieurs, je m’échappe le temps d’un instant en me disant que peut-être, surement, y’a du vrai là dessous, qui sait ? Les fées, elles existent peut être, quand je ne retrouve pas mes clés alors que j’étais sure de les avoirs posée quelque part, qui me dit que ce n’est pas un tours des coquin de troll ?

Dans toute imagination il y a un brin de croyance, d’espoir que cela soit/devienne réel. Je ne peux imaginer sans me dire que ça pourrait être réel. Si un jour, alors que ma fille pourra croire aux fées ou à la petite sourie ou que sais-je, et qu’un enfant à qui on a dit toute la vérité sur tout, vient la voir et lui apprend tout ça, je crois que je claque le gosse et les parents en prime. PERSONNE ni même MOI, sa mère, n’a le droit de la faire grandir sans qu’elle ne le décide par elle-même, ni de détruire son imaginaire sans que ce ne soit elle qui s’y interroge et s’y dirige.

Ne trouvez vous pas le monde déjà bien triste ? A quoi cela sert-il de lui faire vivre la magie par des histoires, des dessins animés ou des jeux si c’est pour lui dire de but en blanc « mais tu sais ça n’existe pas, alors tu peux l’imaginer mais ne pas y croire ! », bizarrement, en tout cas chez moi, cette phrase sonne extrêmement mal.

Alors je me répète JE NE JUGE PAS ! chacun fait comme il l’entend, fait son éducation comme il le veut avec SON enfant, mais je crois que pour moi, même si je ne souhaite pas lui mentir, si elle finit par y croire d’elle même, sans affirmation ou infirmation de ma part, je n’aurais pas le coeur à lui détruire ça car c’est tout ce qu’elle aura pour se défendre face à ce monde.

[de lui laisser croire au père noël, aux fées et autres fantaisies, fera t-il de moi une mauvaise mère ?]

Voilà voilà !